samedi 27 septembre 2008

La visite

Hier j'ai été faire ma première visite seul à la maison de retraite des Griottes. J'ai bien aimé être seul avec les pensionnaires. Je passe, dans le même service, avec la bibliothèque de la Croix Rouge. Ce qui m'a surprit c'est que je vois des personnes différentes d'un circuit à l'autre. Avec l'aumônerie on touche aussi des personnes qui ne peuvent plus lire. Quand je rentre dans une chambre pour proposer de la lecture et que l'on me répond de manière hésitante qu'on ne peut plus lire, je me demande si c'est vrai. Peut être qu'il n'y a plus la volonté, la force de lire. Certains se désintéressent …. Pour ce qui est de la Croix Rouge, je quitterais si nécessaire … Ils peuvent vivre sans moi. On n'est pas indispensable.
Pour revenir à ma visite, les personnes âgées n'intéressent plus personnes, ce sont les plus vulnérables dans la société. Certains disent qu'elles sont "économiquement" inutiles. Encore que sur ce plan, on peut répondre que cela créé des emplois qui ne risquent pas d'être délocalisés.
Mais c'est peut être pour cela qu'ils sont intéressant. De mon passage dans les services de psychiatrie de Bassens, je retiens des gens qui sont finalement dans un cocon douillet. Ils se sont mis à l'abri d'un monde sauvage de leur point de vue. Certes, il y a aussi beaucoup de souffrances, mais, je vais dire quelque chose que j'hésite à exprimer : "Ils ont choisit de vivre à l'abri des coups". Sont-ils si intéressant que cela ? Ils souffrent c'est certain. Mais s'il faut choisir prenons les personnes âgées.

J'ai noté que beaucoup de personnes ont eu une éducation religieuse, venant de l'aumônerie je suis un peu amené à aborder le sujet. Assez volontiers, ils acceptent de faire une prière. Je la fait de mon mieux, sans hypocrisie. Je ne suis pas obligé de leur parler de mes doutes. Venant de l'aumônerie cela permet de tenter de mettre la discussion sur le sens de la vie, la spiritualité.
Ce sera peut être, pour moi, une manière d'y voir plus clair là dessus. J'aimerais pouvoir revenir sur le sujet.
Une personne m'a dit dans un moment d'émotion : J'attends la mort ! Cela revient souvent. J'ai eu envie de répondre : Moi aussi ! Même si on sait qu'un jour cela doit venir, cela ne doit pas nous empêcher de vivre aujourd'hui, c'est à dire d'apprécier pleinement la chance, la joie que nous avons de vivre sur cette terre maintenant. Ce n'est pas la peine de gâcher le moment présent à cause d'un avenir qui viendra, mais plus tard.

Est-ce que ce moment de vie nous la devons à Dieu, tel que la religion catholique nous le présente, ou est-ce qu'elle doit s'exprimer avec d'autres formes de spiritualité ? Le Bouddhisme ? Va savoir.

Comment "donner l'envie, le moral, le goût de ces moments " à ces gents "qui n'attendent que …". Mais ne cherchons pas trop à vouloir changer le monde.

Pour l'instant, cela m'intéresse. A un moment je serais peut être las d'entendre les mêmes histoires.

Les Oliviers

Nous sommes allés au restaurant les Oliviers avec Fé à Brison – Saint Innocent. Le restaurant était pas mal, De bonnes idées, mais pas de génie. Quand j'étais jeune, je me souviens d'avoir fait un arrêt dans le restaurant d'à coté. J'étais en ballale. avec le Lambretta qu'Edmée m'avait donné. J'avais 3 sous, suite à un boulot d'été J'avais prix un menu pas trop cher quand même avec une demi bouteille de bordeaux Saint Estéphe. Le nom me plaisait bien. Je parle d'un temps où les prix s'exprimaient en francs, ils avaient la même valeur que ceux actuels exprimés en euros. Evidemment, je ne dirais pas que c'était le bon temps. Les temps passés sont toujous considérés comme tels. Je gage que la période actuelle sera considérée plus tard comme étant "le bon temps". Et si l'on considérait que la période actuelle "c'est le bon temps" ? Certes en ces temps de "perte du pouvoir d'achat, de crise financière, de mondialisation sauvage, de réchauffement climatique, de chômage chronique, de guerre aux confins de l'ex-Empire Soviétique, de pollutions diverses, de migrations clandestines … " c'est un message qui a du mal à passer. Il faut être résolument optimiste envers l'homme, même si l'ont peut avoir de sérieux doutes. Est-ce que j'arriverais à faire une liste aussi longue de raisons de croire en l'humanité ? Probablement pas. Mais je crois qu'il faut persister dans l'espoir.

Bon ceci dit. Je note que j'ai ENCORE réussi un Sudoku difficile.


Attendre la mort

Hier j'ai été faire ma première visite seul à la maison de retraite des Griottes. J'ai bien aimé être seul avec les pensionnaires. Je passe, dans le même service, avec la bibliothèque de la Croix Rouge. Ce qui m'a surprit c'est que je vois des personnes différentes d'un circuit à l'autre. Avec l'aumônerie on touche aussi des personnes qui ne peuvent plus lire. Quand je rentre dans une chambre pour proposer de la lecture et que l'on me répond de manière hésitante qu'on ne peut plus lire, je me demande si c'est vrai. Peut être qu'il n'y a plus la volonté, la force de lire. Certains se désintéressent …. Pour ce qui est de la Croix Rouge, je quitterais si nécessaire … Ils peuvent vivre sans moi. On n'est pas indispensable.
Pour revenir à ma visite, les personnes âgées n'intéressent plus personnes, ce sont les plus vulnérables dans la société. Certains disent qu'elles sont "économiquement" inutiles. Encore que sur ce plan, on peut répondre que cela créé des emplois qui ne risquent pas d'être délocalisés.
Mais c'est peut être pour cela qu'ils sont intéressant. De mon passage dans les services de psychiatrie de Bassens, je retiens des gens qui sont finalement dans un cocon douillet. Ils se sont mis à l'abri d'un monde sauvage de leur point de vue. Il y a aussi beaucoup de souffrances, mais, je vais dire quelque chose que j'hésite à exprimer : "Ils ont choisit de vivre à l'abri des coups". Sont-ils si intéressant que cela ? Ils souffrent c'est certains. Mais s'il faut choisir prenons les personnes âgées.

J'ai noté beaucoup de personnes ont eu une éducation religieuse, venant de l'aumônerie je suis un peu amené à aborder le sujet. Assez volontiers, ils acceptent de faire une prière. Je la fait de mon mieux, sans hypocrisie. Je ne suis pas obligé de leur parler de mes doutes. Venant de l'aumônerie cela permet de tenter de mettre la discussion sur le sens de la vie, de la fin de vie, sur la spiritualité.
Ce sera peut être, pour moi, une manière d'y voir plus clair là dessus. J'aimerais d'ici quelque temps revenir sur le sujet.
Une personne m'a dit dans un moment d'émotion : J'attends la mort ! Cela revient souvent. J'ai eu envie de répondre : Moi aussi ! Même si on sait qu'un jour cela doit venir, cela ne doit pas nous empêcher de vivre aujourd'hui, c'est à dire d'apprécier pleinement la chance, la joie que nous avons de vivre sur cette terre maintenant. Ce n'est pas la peine de gâcher le moment présent à cause d'un avenir qui viendra, mais plus tard. Est-ce que ce moment de vie nous la devons à Dieu, tel que la religion catholique nous le présente, ou est-ce qu'elle doit s'exprimer avec d'autres formes de spiritualité ? Le Bouddhisme ? Va savoir.
Comment "donner l'envie, le moral, le goût de ces moments " à ces gents "qui n'attendent que …". Ne cherchons pas à vouloir changer le monde.
Pour l'instant, cela m'intéresse. A un moment je serais peut être las d'entendre les mêmes histoires.

vendredi 26 septembre 2008

Très grande nouvelle

J'ai réussi quasi facilement un Sudoku "Difficile" du Monde ... Les plus durs ...

mardi 23 septembre 2008

Réclamation véhémente

Je voudrais porter au plus niveau une réclamation de la plus haute importance. Devant des faits inqualifiables, il ne faut pas hésiter à réagir et de manière vive, très vive.
Voici les faits tels qu'ils se sont passés :
Lundi soir, j'ai été assister à une conférence des Amis des Musées qui commençait à huit heures Le sujet de la conférence, première de l'année et à accès libre, portait sur la lumière dans l'art de la peinture. Pas de problèmes, je loupe la diffusion de Plus belle la vie, mais pas de panique il y a une rediffusion prévue le lendemain matin à neuf heures dix. C'est donc serein que je suis allé écouter cette conférence. Le lendemain matin réveillé de bonne heure, je me suis posté devant la télévision en avance de manière à être sûr de ne pas rater la diffusion. Il y avait du télé-marketing, c'est comme cela que cela s'appelle je crois bien. Ils proposaient des systèmes de massage, style vibro-masseur. La miss qui en faisait la démonstration était bien faite. Je jetais donc un œil sur la jeune femme qui était maintenant en train de se faire masser l'arrière train. On était à la limite du X, mais il fallait bien que je ne rate pas le début. C'est surprenant pour une chaîne comme FR3. Je soupçonne une petite dose d'hypocrisie derrière ces images. On va leur pardonner, mais il ne faudrait que le télé-marketting du matin ne dérive vers l'île de la Tentation.
Bon, l'heure passait, l'arrière train de la dame se réduisait, et pas de Plus belle la vie. Ils ont modifié le programme sans prévenir, sans me prévenir. Les infames, les ignobles, les salauds ...
J'ai re-vérifié le programme et je ne m'étais pas trompé !!! Il y a donc tromperie évidente.
Je proteste de la façon la plus énergique !!
Je ne croirais plus à rien dans cette vie ... jamais ..

PS : il ne serait pas inutile que je finisse par comprendre que l'on peut rater un, deux voir trois épisodes de cette série sans pour autant perdre tout le sel de cette passionnante histoire du Mistral.

dimanche 21 septembre 2008

parlez moi de la pluie

Le nouvel opus de Jaoui-Bacri . Une Tunisienne et un algérien qui ont recruté un marocain Debouze. Bacri fera toujours du Bacri et Jaoui de même, mais ils le font bien. Le film se passent dans le Sud de la France, dans le Var à cause de sa densité de pieds noirs. Il y a une personne qui se rajoute à ce trio : Mimouna la mère de Jamel. Au Maroc, on disait "La Fatma" avec une bonne dose de paternalisme. On l'aimait bien, mais elle restait debout .. Ce personnage est très bien mise en scène et joué. Jamel, je donne leur nom de ville, beur bien intégré, est en pétard devant cette famille : les deux sœurs et le beau-frère qui exploitent, avec les meilleurs intentions du monde cette vieille femme trop dévouée. Mais ils ont (tous, la famille ET la vieille marocaine) tellement l'habitude. Elle accepte son sort, vit dans un cagibi dans leur maison de famille. C'est la mère de Jamel évidemment.

Le scénario est riche, bien fait dans les détails avec beaucoup de couples qui se cherchent et de petites scènes bien filmées. Mais ce n'est pas le couple qui est le plus important. Chacun des personnages va passer une étape de sa vie. Les chansons et airs d'opéra dans le film sont bien choisis. Un rien décalé, c'est Jaoui, aussi chanteuse d'opéra, qui a du se faire plaisir. Elle a dit que cela lui permit de rythmer son film. Il y a des moments d'émotion. Jaoui et Bacri sont aussi de bons acteurs. Jamel m'a fait penser à Coluche dans Tchao Pantin. Les comiques peuvent être de bons tragédiens.

samedi 20 septembre 2008

Il commence simplement et termine en prise de tête …

Aujourd'hui quoi donc ?

Un peu de taille le matin, une ballade … J'ai récupéré, chez le plombier en bas, un bout d'une sorte de toile de goudron que je vais mettre sur la gouttière du chéneau. Peut être que je vais en finir avec cette fuite.
L'après-midi, je suis passé voir grand-mère elle était d'humeur bougonne, ses voisines lui avaient demandé de se taire un peu. Elle doit parler beaucoup, toujours le même discours décousu. Alors elle avait décidé de dormir … J'ai l'impression que ma visite lui a plu.

Dans le cadre de l'Aumonerie catholique de l'hôpital, je suis allé à la maison de retraite : Aux griottes. C'est l'endroit ou je vais le jeudi avec la bibliothèque de la Croix Rouge. J'ai fait un circuit complètement différent de celui du jeudi.
Avec la Croix Rouge on touche une frange de personnes qui peuvent encore lire. Les autres on les ignore de fait. On passe ainsi devant des gens qui sont alités en train de dormir ou dans des chaises roulantes le regard vague.
Cet après-midi, avec la personne qui m'accompagnait nous avons été les voir, je suis passé de l'autre coté. C'est surtout mon accompagnatrice qui parlait, ce qui est normal, ces personnes âgées ont de la difficulté à soutenir une conversation avec deux personnes différentes. Les facultés diminuent, c'est clair. Mais j'ai pu constater que des personnes, dont je pensais qu'elle était encéphalogramme plat ou quasi, était capable de curiosité, de s'intéresser à la vie sociale. Une de celles-ci nous a dit : Je suis heureuse parce que je sais que l'on pense à moi. Cela lui permet de garder le moral et de se laisser aller, dans une forme de méditation, à porter un regard paisible sur le petit monde qui s'agite sous ses yeux. J'ai pris une belle leçon.
Cela va peut être me convenir. Je serais peut être amené à parler de religion, faire un "Je vous salue Marie" avec eux. Je ne ferais pas de prosélytisme. Ce sera à eu de "m'expliquer" leur religion. Comment ils perçoivent Dieu. Je suis prêt à écouter quelqu'un parler de sa foi. J'aurais du mal à accepter la présence "d'un Deus ex machina", tel qu'on nous le présente, qui gère tout, qui contrôle tout et s'imposerait à nous. J'en rajoute. Par contre qu'il existe "une noosphère", pour utiliser le terme du père jésuite Teilhard de Chardin, qui serait une couche d'esprits, de pensées en mutation qui envelopperait le monde ? Why not ?
" Sa manifestation la plus probante est la naissance "d'organisations humanisantes" tel que les lois, les notions d'éthiques, la politique, la culture ...
Pierre Teilhard de Chardin est considéré, … , comme un des penseurs d'internet. En effet, la toile est parfois considérée comme le nouveau système nerveux de la noosphère : une grande quantité d'informations accessible à l'humanité toute entière et qui peut être partagée à double sens (depuis le Web 2.0) par tous.
…l’avènement de l’homme marque un palier entièrement original, d’une importance égale à ce que fut l’apparition de la vie, et que l’on peut définir comme l’établissement sur la planète, d’une sphère pensante, surimposée à la biosphère, la noosphère." Extrait de Wikipédia.
Et ceci évoluerait vers un point Oméga, notion de convergence vers Dieu où "Christ Cosmique" qui correspondrait à "l'avènement d'une ère d'harmonisation des consciences" humaines.

Ouf ! Ne vous laisser pas impressionner, c'est tout ce que j'ai cru comprendre de sa vision du monde.

vendredi 19 septembre 2008

Blog de campagne ..

La Savoie commence à sentir l'automne, je pense à faire de la gelée de coings. On va bâcher la piscine et rentrer les plantes. Je vais reprendre des activités associatives (Amis des Musées, Croix Rouge, …..). On va voir.
J'ai été me balader au bord du Lac du Bourget, depuis le temps que je voulais aller inspecter les nouvelles roselières (lieu planter de roseaux). J'ai vu un cygne en train de défendre avec force son jeune cygne. Des poules d'eau, des grèbes huppés. Des cormorans en train de faire sécher leurs ailes. Ils sont mal vus des pécheurs parce qu'ils leur prennent leurs poissons.
Autre chose, il faut que j'achète un produit à base de cuivre pour traiter le séquoia du bas. J'ai des soucis aussi avec le rhododendron ramené du Népal dans la poche de mon sac à dos et dit "le Népalais". Il perd ses feuilles … Il faudra retourner au Népal pour en ramener un autre !

Bon je vais faire un petit de jardin ... Il y a certainement quelque chose à y faire.

Question : Est-ce que je me lance dans un potager ??

lundi 15 septembre 2008

Un léopard sur le garrot

J'ai fini par accrocher mon arme de jet favorite sur le mur de l'entrée à Coquillière et j'ai planté deux asparagus dans les jardinières de la cour. On atteint le top.
Après "Be happy", j'ai enchainé sur "Le premier jour du reste de ma vie" un film avec Gamblin et Zabou Breitman. Cinq jours dans la vie d'une famille : Le père, la mère deux frères ainés et une petite dernière. Les cinq jours comment à partir de 1988 jusqu'en 2000. Beaucoup de flash-back. Il y a des crises, des moments d'amour, de tendresse. Un film français bien classique, des scènes bien menées. Sur la base de conflits générationnelles. Les acteurs jouent justes …. Gamblin est bien en chauffeur de taxi .. et Breitmann en mère juive aussi.
J'ai terminé un livre de Jean Christophe Ruffin. Le titre du livre est : Un léopard sur le garrot, tiré d'un poème de Léopold Sédar Senghor. Cet écrivain qui a sortit l'Abyssin, un livre que j'ai beaucoup aimé qui se passe en Erythrée il y a trois siècles. Il faudra que je le relise. Le livre que je viens de lire sont les chroniques d'un médecin. Les débuts ne m'ont pas trop plu. Un grand père médecin autoritaire qui est un exemple. Des études de médecine. J'ai commencé à apprécier le livre quand le narrateur commence à parler de son engagement dans l'humanitaire. On voit ses débuts à "Médecins Sans Frontières" avec des luttes de pouvoirs bien décrites. Ruffin a le bon goût, de ce que j'ai compris de sa personnalité, de ne pas être un homme de pouvoir. On voit ses passages au gouvernement où à l'AP-HP. Il faut bien comprendre qu'avec son air de touche à tout, il est doué, il réussit à rédiger des thèses à Sciences PO, pour la faculté de Médecine. Il commence, bien que médecin et n'étant pas de ce fait du sérail, à devenir écrivain. Un médecin qui devient écrivain est marginalisé, mais cela lui convient plutôt.

Il y en a qui ont des neurones en trop et beaucoup de facilités ! C'est injuste.

samedi 13 septembre 2008

Be happy, c'est un ordre

Journée un peu speedée, mais cela s'enchaîne tranquillement.

J'ai été voir "Be Happy", j'ai choisi ce film parce qu'il me semblait être agréable et joyeux et supposé être bon pour le moral de la jeune personne qui m'accompagnait dans cette salle du MK2 à Beaubourg.
Dans le film c'est une jeune femme institutrice qui vit dans une banlieue de Londres. Drôle, certes avec de belles réparties et un doux regard sur le monde. Tout cela est un rien mièvre. Elle est prête à secourir un clochard, à vouloir arracher un sourire, à toutes forces, un libraire. Elle a des sœurs et des copines, leur vie est plutôt kool. Sauf pour la sœur aînée enceinte qui est leur antithèse : Bloquée et rigide. La soirée chez cette sœur aînée commence à être intéressante.

Sur la première partie du film, un réalisateur français en aurait tiré, il me semble, un meilleur parti avec le même scénario.

Le film est un peu ronronnant, la preuve je me suis assoupi ! Moi, qui ne dort jamais ! Allant d'une répartie drôle à la suivante jusqu'au moment ou la fille Poppy décide, de manière improbable, de suivre des cours de conduite ! Comment une personne aussi peu attentive, aussi distraite peut espérer conduire un jour une voiture ! Elle a suivi aussi des cours de flamenco, mais là, au moins, elle ne risque la vie de personne.
Le moniteur est bloqué, psycho-rigide perdu dans les règles de la conduite, le rétroviseur, le frein, l'accelérateur, la droite et la gauche ou plutôt la gauche et la droite (ces fichus anglais roulent à gauche). Il y a aussi le sacro-saint respect de la sécurité routière. Tout cela lui fait une carapace dans laquelle il se cache, il s'exprime de manière contrôlée. La Poppy le rend fou, complètement fou, il est vrai qu'elle est terriblement agaçante avec sa distraction maladive. Les cours se poursuivent vaille que vaille. Poppy rencontre un jeune psychologue scolaire d'une fade beauté "georgious" (canon) comme ils disent. Evidemment, elle tombe toute cuite dans son lit. Il faut dire que le moniteur est petit, nerveux, rougeaud, aigri.
Lorsqu'il vient la chercher à son domicile pour une leçon, il se rend compte qu'elle a trouvé un copain. Il craque, conduit rageusement comme un malade au mépris des règles de la conduite. Poppy se rend compte qu'il n'est pas dans son état normal et probablement amoureux d'elle. Elle veut l'empêcher de conduire. Elle est (enfin ! je dirais) obligée de sortir de son rôle de jeune fille douce, j'ai utilisé, plus haut, le terme de mièvre, il y en certainement d'autres.
Elle lui crie dessus. Il y a dispute pour la possession des clefs de la voiture. Scott le moniteur explose dans une belle scène, il lui explique "sa cruauté" par le chamboulement qu'elle apporte dans ses habitudes corsetées, avec ses chaussures à hauts talons impropres à la conduite, ses remarques piquantes, voir allumeuses, son comportement irresponsable à plus d'un niveau. Poppy mesure la profondeur de la blessure. On ne peut être gentil avec tout le monde que cela peut faire très mal avec certaines personnes.

Dans son attitude, il y a une forme d'égoïsme, elle oubliera probablement cela dans les bras de son beau niais.

mardi 9 septembre 2008

Mariage en Alsace

Le mariage de Laurent et Nathalie c'est bien passé. Un poil de pluie mais rien de génant. La village d'Eguishem ou j'avais pris mes quartiers était très beau. Un peu trop léché, mais très bien. La nourriture alsacienne : bretzel, kougloff, choucroute, tarte flambée, tarte aux griottes, bière tous ceci impeccable. J'ai trouvé des tranches de Kougloff toastées, cela allège bien ce gâteau un peu lourd quand même.

Jeudi soir, j'ai visité Eguishem, village que Jean Marc m'avait déjà fait visiter lorsque nous étions allés à Berlin avec les filles. J'ai étudié systématiquement les menus proposés dans les restaurants du village. Beaucoup de plaques du "Bottin Gourmand". Je me suis décidé pour un menu traditionnel : Tarte à l'oignon, Choucroute, Tarte aux grillotes et de la bière pression à un prix raisonnable. C'était parfait, simple et ils m'ont servit rapidement et la tarte aux grillotes était très bien présentée. Vendredi matin, j'ai été à Mulhouse voir la banque qui me fait crédit pour Péchabou. …. Hum, il va falloir que je fasse mes comptes et que je calcule pour savoir si je fais une affaire où si je perds de l'argent !
En partant de Mulhouse, je pensais aller faire un tour à Strazbourg sur le chemin. Mais j'ai vu des noms comme Epinal, Gerardmer, Munster et je me suis laissé tenté. C'est très bien, je fais ma visite de Strazbourg en repartant sur Paris le dimanche, j'y avais deux heures d'attente. . Munster est un beau village à l'air plus naturel et simple que celui d'Eguishem. En redescendant vers la plaine d'Alsace, je suis passe par une route des cinq châteaux. J'ai pu faire une ballade très agréable, d'une heure environ, dans la forêt vosgienne. Les pentes étaient douces, la végétation un peu plus belle qu'en Savoie. Peut être est-elle soumisse un climat moins rude ? Les chemins étaient sablonneux et non boueux. J'ai pu marcher très correctement avec mes chaussures de ville. Je suis redescendu vers Eguishem en traversant des vignobles. Ici la vigne est cultivée en hauteur en rangs bien alignés. Le soir j'ai été prendre un plat de pâtes chez les Ittel, ils y avaient des Italiens qui participaient au mariage du coté de Nathalie, ils ne parlaient pas un mot de français ! Super ! Voilà pour vendredi. Samedi matin j'ai récupéré les Cougard et nous avons suivi le mariage avec une nourriture excellente pour le repas de noces. Il a été un peu long, mais cela valait le coup d'attendre le dessert qui été bon. Il y a eu un festival de vins d'Alsace. Cela a bien été avec les cousins des filles. J'ai pris des photos, des bonnes et des moins bonnes, comme d'hab.
Dimanche, vers dix heures, j'ai baladé Erwan vers le haut du village. J'ai vu un parc à cigognes. C'était des cigognes à qui on enlève l'esprit migrateur, afin de leur éviter un voyage vers l'Afrique périlleux et leur permettre de se reproduire. Les alsaciens ont réussis à réintroduire les cigognes, il n'y en avait plus que 9 couples en 1970, maintenant il y en a 200. Cela m'a rappelé ma jeunesse au Maroc ou l'on voyait les cigognes passer l'hiver de Septembre à Février.

En repartant, dimanche après-midi, j'ai pu visiter Strazbourg pendant ma correspondance. J'ai fait un tour dans le quartier de la Petite France, traversé un pont, vu la cathédrale. Je vais passer pour un affreux parisien mais je préfère Notre Dame. La pierre rouge et le manque d'harmonie du bâtiment m'ont un peu refroidit. Elle contient une belle horloge astronomique et de belles orgues, mais le tout manque d'un élan, de spiritualité et de beauté architecturale, alors que la cathédrale de Paris ne me déçoit jamais.

lundi 8 septembre 2008

Vers l'Alsace

Dans le TGV-Est vers Strasbourg, la banlieue Nord défile, combien de fois ais-je été dans cette direction vers Aulnay, ne sachant trop comment Brigitte me recevrait ? J'ai souvent été accueilli comme un chien dans un jeu de quilles. Et maintenant, mon squat parisien est rue Coquillière juste à coté de son appartement sur le même étage. Elle est encore assez rude, mais c'est sa manière d'être. Elle a peur d'être gentille, alors elle se fait rugueuse.

L'installation à Coquillière se termine, j'ai installé des étagères dans un placard-niche, cela me permettra de mieux ranger mes affaires de cuisine. L'entrée-cuisine est difficile à aménager. Mais la pièce à vivre et la salle d'eau sont bien. J'habite maintenant près de Brigitte. J'aurais pu être là depuis sept mois, mais j'ai éludé lors de la première occasion, puis j'ai plongé pour la seconde. C'est vrai qu'il faut s'habituer à cohabiter. Pour Brigitte aussi c'est une situation nouvelle. elle reste sur ses gardes. La Bourrique !

Je l'ai testée sur les voyages à faire. Fès, Venise, Chine ….Elle ne pourra être libre que pour le printemps prochain. J'aimerais faire des petits voyages vers Londres, les églises romanes, Vézelay, chaque fois que je descends vers la Savoie, je voudrais m'y arrêter et je ne le fais pas. Je vais sonder une autre personne là dessus, savoir si elle serait partante pour m'accompagner. Reste à connaître quelles seraient nos relations. Bon, il ne faut pas que je m'imagine des choses … Alors que je suis dans le troisième, voir quatrième âge, et que ladite personne est probablement à mille lieux de faire dans la gérontologie. Il serait bon, principalement pour moi, d'être clair sur le sujet.

Un autre problème Pégy est magnifique, Paris de même : comment me répartir entre les deux ? Quand je me trouve à Paris, je voudrais être en Savoie pour voir ma mère, m'impliquer dans des associations, profiter de Pégy et y bricoler. J'allais rajouter faire des ballades. C'est gonflé car j'en fais finalement peux. J'ai bien noté que pendant l'hiver Pégy est moins agréable. Et aussi dois-je me lancer dans un potager ? Ce serait se mettre la corde au cou.
Quand je suis à Pégy, Brigitte me réclame à mi-mot, je peux faire des activités associatives avec la Porte Ouverte. Les cinémas me réclament. Je vais investir dans une carte UGC-MK2 illimitée ! Le pied !
Il va falloir, qu'avec calme et sérénité, j'arrive à me répartir en deux.

Mes histoires d'écriture partent en eau de boudin. Je n'arrive pas à imaginer un scénario. Trouve des situations de crise, de tension, un sujet. Pas grave, il faut que je persiste. Hier j'ai été voir un film pas mal avec Luchini en avocat médiatique et coincé vis à vis du sexe, Zem un beur excellent en agent de sécurité qui "sécurise le périmètre" et Louise Bourgain, (trop) belle plante totalement libérée et prête à tout. J'ai entendu une critique à France Culture (évidemment !) qui regardait l'histoire au travers de la lutte des classes. Luchini étant le chef, le seigneur, Zem étant dans le respect de cette hiérarchie et la Louise faisant voler cela en l'air joyeusement. Cela lui a coûté cher d'ailleurs.
La fin ne me satisfait pas. Soit … je suis trop concret et je m'arrange pour que la fille ne meurt pas d'un accident provoqué par Zem, soit j'en accepte l'idée mais il faudrait que les deux mâles (acceptons ce terme) se débrouille avant pour décider de la disparition crapuleuse de cette femelle décidément trop libre et provocatrice pour qu'on puisse l'aimer vraiment. La revanche des mecs ! D'ailleurs Luchini est un peu con, excusez le terme, à se laisser envoûter par cette fille. Zem est bien plus cohérent dans son rôle de mec presque (!) sans affect. Il a craqué pour la Louise il y a deux ans et il ne lui reste pas insensible malgré sa carapace. Il reste de marbre vis à vis d'elle, très pro. J'aurais bien voulu qu'au trois quart du film là ou tout est posé : l'avocat "marabouté" par la belle mais voulant s'en débarrasser, le "bodyguard" qui se prend de vouloir "sauver" son patron éphémère et la Louise prête à tout pour "monter" à Paris, connaître des gens, devenir célèbre. Il faudrait que le film s'arrête et que l'on puisse écrire la fin. Dans le film, dévoué à son patron (la classe dominante) Zem décide de tuer la fille pour le libérer de cette affaire dont il est incapable de s'en sortir. Il faudrait que la disparition de cette dévoreuse d'hommes soit mieux préparée par les deux hommes et impunie.

Mais oui ! Zem sabote intelligemment, c'est à dire sans laisser de traces utilisables par la police monégasque. Ceux ne sont pas des bons ! On a jamais vu des polars se passant dans la principauté et résolue par les flics locaux! Les Américains, les Anglais, les Français …. Oui, avec toutes leurs séries où les méchants criminels sont toujours retrouvés avec des méthodes ultra-scientifiques, ils sont super-bons, mais pas les Monégasques !
Donc un bel accident sur la corniche provoqué certes, mais de manière transparente, une enquête policière rapide et qui ne trouve rien et la vie est belle !