lundi 8 septembre 2008

Vers l'Alsace

Dans le TGV-Est vers Strasbourg, la banlieue Nord défile, combien de fois ais-je été dans cette direction vers Aulnay, ne sachant trop comment Brigitte me recevrait ? J'ai souvent été accueilli comme un chien dans un jeu de quilles. Et maintenant, mon squat parisien est rue Coquillière juste à coté de son appartement sur le même étage. Elle est encore assez rude, mais c'est sa manière d'être. Elle a peur d'être gentille, alors elle se fait rugueuse.

L'installation à Coquillière se termine, j'ai installé des étagères dans un placard-niche, cela me permettra de mieux ranger mes affaires de cuisine. L'entrée-cuisine est difficile à aménager. Mais la pièce à vivre et la salle d'eau sont bien. J'habite maintenant près de Brigitte. J'aurais pu être là depuis sept mois, mais j'ai éludé lors de la première occasion, puis j'ai plongé pour la seconde. C'est vrai qu'il faut s'habituer à cohabiter. Pour Brigitte aussi c'est une situation nouvelle. elle reste sur ses gardes. La Bourrique !

Je l'ai testée sur les voyages à faire. Fès, Venise, Chine ….Elle ne pourra être libre que pour le printemps prochain. J'aimerais faire des petits voyages vers Londres, les églises romanes, Vézelay, chaque fois que je descends vers la Savoie, je voudrais m'y arrêter et je ne le fais pas. Je vais sonder une autre personne là dessus, savoir si elle serait partante pour m'accompagner. Reste à connaître quelles seraient nos relations. Bon, il ne faut pas que je m'imagine des choses … Alors que je suis dans le troisième, voir quatrième âge, et que ladite personne est probablement à mille lieux de faire dans la gérontologie. Il serait bon, principalement pour moi, d'être clair sur le sujet.

Un autre problème Pégy est magnifique, Paris de même : comment me répartir entre les deux ? Quand je me trouve à Paris, je voudrais être en Savoie pour voir ma mère, m'impliquer dans des associations, profiter de Pégy et y bricoler. J'allais rajouter faire des ballades. C'est gonflé car j'en fais finalement peux. J'ai bien noté que pendant l'hiver Pégy est moins agréable. Et aussi dois-je me lancer dans un potager ? Ce serait se mettre la corde au cou.
Quand je suis à Pégy, Brigitte me réclame à mi-mot, je peux faire des activités associatives avec la Porte Ouverte. Les cinémas me réclament. Je vais investir dans une carte UGC-MK2 illimitée ! Le pied !
Il va falloir, qu'avec calme et sérénité, j'arrive à me répartir en deux.

Mes histoires d'écriture partent en eau de boudin. Je n'arrive pas à imaginer un scénario. Trouve des situations de crise, de tension, un sujet. Pas grave, il faut que je persiste. Hier j'ai été voir un film pas mal avec Luchini en avocat médiatique et coincé vis à vis du sexe, Zem un beur excellent en agent de sécurité qui "sécurise le périmètre" et Louise Bourgain, (trop) belle plante totalement libérée et prête à tout. J'ai entendu une critique à France Culture (évidemment !) qui regardait l'histoire au travers de la lutte des classes. Luchini étant le chef, le seigneur, Zem étant dans le respect de cette hiérarchie et la Louise faisant voler cela en l'air joyeusement. Cela lui a coûté cher d'ailleurs.
La fin ne me satisfait pas. Soit … je suis trop concret et je m'arrange pour que la fille ne meurt pas d'un accident provoqué par Zem, soit j'en accepte l'idée mais il faudrait que les deux mâles (acceptons ce terme) se débrouille avant pour décider de la disparition crapuleuse de cette femelle décidément trop libre et provocatrice pour qu'on puisse l'aimer vraiment. La revanche des mecs ! D'ailleurs Luchini est un peu con, excusez le terme, à se laisser envoûter par cette fille. Zem est bien plus cohérent dans son rôle de mec presque (!) sans affect. Il a craqué pour la Louise il y a deux ans et il ne lui reste pas insensible malgré sa carapace. Il reste de marbre vis à vis d'elle, très pro. J'aurais bien voulu qu'au trois quart du film là ou tout est posé : l'avocat "marabouté" par la belle mais voulant s'en débarrasser, le "bodyguard" qui se prend de vouloir "sauver" son patron éphémère et la Louise prête à tout pour "monter" à Paris, connaître des gens, devenir célèbre. Il faudrait que le film s'arrête et que l'on puisse écrire la fin. Dans le film, dévoué à son patron (la classe dominante) Zem décide de tuer la fille pour le libérer de cette affaire dont il est incapable de s'en sortir. Il faudrait que la disparition de cette dévoreuse d'hommes soit mieux préparée par les deux hommes et impunie.

Mais oui ! Zem sabote intelligemment, c'est à dire sans laisser de traces utilisables par la police monégasque. Ceux ne sont pas des bons ! On a jamais vu des polars se passant dans la principauté et résolue par les flics locaux! Les Américains, les Anglais, les Français …. Oui, avec toutes leurs séries où les méchants criminels sont toujours retrouvés avec des méthodes ultra-scientifiques, ils sont super-bons, mais pas les Monégasques !
Donc un bel accident sur la corniche provoqué certes, mais de manière transparente, une enquête policière rapide et qui ne trouve rien et la vie est belle !

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