samedi 13 septembre 2008

Be happy, c'est un ordre

Journée un peu speedée, mais cela s'enchaîne tranquillement.

J'ai été voir "Be Happy", j'ai choisi ce film parce qu'il me semblait être agréable et joyeux et supposé être bon pour le moral de la jeune personne qui m'accompagnait dans cette salle du MK2 à Beaubourg.
Dans le film c'est une jeune femme institutrice qui vit dans une banlieue de Londres. Drôle, certes avec de belles réparties et un doux regard sur le monde. Tout cela est un rien mièvre. Elle est prête à secourir un clochard, à vouloir arracher un sourire, à toutes forces, un libraire. Elle a des sœurs et des copines, leur vie est plutôt kool. Sauf pour la sœur aînée enceinte qui est leur antithèse : Bloquée et rigide. La soirée chez cette sœur aînée commence à être intéressante.

Sur la première partie du film, un réalisateur français en aurait tiré, il me semble, un meilleur parti avec le même scénario.

Le film est un peu ronronnant, la preuve je me suis assoupi ! Moi, qui ne dort jamais ! Allant d'une répartie drôle à la suivante jusqu'au moment ou la fille Poppy décide, de manière improbable, de suivre des cours de conduite ! Comment une personne aussi peu attentive, aussi distraite peut espérer conduire un jour une voiture ! Elle a suivi aussi des cours de flamenco, mais là, au moins, elle ne risque la vie de personne.
Le moniteur est bloqué, psycho-rigide perdu dans les règles de la conduite, le rétroviseur, le frein, l'accelérateur, la droite et la gauche ou plutôt la gauche et la droite (ces fichus anglais roulent à gauche). Il y a aussi le sacro-saint respect de la sécurité routière. Tout cela lui fait une carapace dans laquelle il se cache, il s'exprime de manière contrôlée. La Poppy le rend fou, complètement fou, il est vrai qu'elle est terriblement agaçante avec sa distraction maladive. Les cours se poursuivent vaille que vaille. Poppy rencontre un jeune psychologue scolaire d'une fade beauté "georgious" (canon) comme ils disent. Evidemment, elle tombe toute cuite dans son lit. Il faut dire que le moniteur est petit, nerveux, rougeaud, aigri.
Lorsqu'il vient la chercher à son domicile pour une leçon, il se rend compte qu'elle a trouvé un copain. Il craque, conduit rageusement comme un malade au mépris des règles de la conduite. Poppy se rend compte qu'il n'est pas dans son état normal et probablement amoureux d'elle. Elle veut l'empêcher de conduire. Elle est (enfin ! je dirais) obligée de sortir de son rôle de jeune fille douce, j'ai utilisé, plus haut, le terme de mièvre, il y en certainement d'autres.
Elle lui crie dessus. Il y a dispute pour la possession des clefs de la voiture. Scott le moniteur explose dans une belle scène, il lui explique "sa cruauté" par le chamboulement qu'elle apporte dans ses habitudes corsetées, avec ses chaussures à hauts talons impropres à la conduite, ses remarques piquantes, voir allumeuses, son comportement irresponsable à plus d'un niveau. Poppy mesure la profondeur de la blessure. On ne peut être gentil avec tout le monde que cela peut faire très mal avec certaines personnes.

Dans son attitude, il y a une forme d'égoïsme, elle oubliera probablement cela dans les bras de son beau niais.

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