dimanche 18 octobre 2009

Taxi Tram du 17 octobre

Taxi tram - 17 oct

Gare. Magenta - RER E vers Noisy le sec

Départ rue d'Alsace, elle relie la gare du Nord et la gare de l'Est. Je l'ai souvent parcourue pour aller de Lariboisière à Saint Louis. Un autre regard quand on la prend en touriste.
On part par Magenta (proche de F. Widal) pour aller à Noisy le Sec avec des commentaires sur les bâtiments et oeuvres d'art que l'on peut voir du train.
Promenade dans Noisy (zone plantée de noyers avec une terre sèche). C'était une ville maraîchère qui s'est développée avec l'implantation d'une gare de maintenance des matériels de la SNCF. Nous sommes allés dans une villa de notaire, actuellement dédiée à l'art contemporain. La responsable avait pris le parti de ne pas éclairer les oeuvres exposées. L'art doit déranger, certes mais le succès est mitigé.

De Noisy nous allons à Pontault Combaut, On nous fait lecture de textes de Utopia Factory, un groupe d'art, ils délirent sur l'habitat : Une banlieue idéale, ils définissent les chemins qui conduisent à l'eldorado, focalisent sur la riche banalité de la vie quotidienne. On nous parle d'une société pré-néolithique dédiée à la cueillette assistée par ordinateur portable sous linux accédant à Wikipédia ... Pas mal .. On passe non loin d'un bâtiment de Ricardo Boffil avec son style antique et stalinien ...

A Pontault Combaut on voit une exposition photographique au centre photographique de l'Ile de France, puis l'artiste vient nous parler par une discussion avec un commentateur critique d'art.

Des photos de personnes au travail prise en plan rapproché pour se mettre à proximité de l'humain et des plans généraux de ville sans plan intermédiaire, elles sont souvent dénaturée aride. Il y a des espaces vides libres en attente d'une vie... J'ai été faire un tour sur le net pour retrouver les bonnes définitions des plans en photographie.
La photographe est passée au numérique, elle peut reporter ses prises sur son ordi et commencer son travail pendant ses voyages, sa digestion des œuvres pour créer ce qu'elle appelle des typologies. Devant une nouvelle ville, elle serait perdue sans ce travail de maturation, déstabilisée. Quand elle prend une photo, elle ne sait pas que c'est la bonne.

Elle fait référence à Peter Brooke, l'homme de théâtre, qui décrit la scène de ses pièces par une simple phrase :
Une maison située à l'orée d'une foret de boulots (j'improvise).

Ce qu'elle veut montrer c'est la scène ou la vie quotidienne va advenir, où les êtres vont vivre, travailler. Elle ne fait aucune mise en scène. Elle montre les gens ordinaires dans des plans séquences (groupe de 4 photos). Elle aime montrer aussi des temporalités, des stratifications ...

L'artiste est celui qui produit des œuvres qui ajoutées bout à bout font sens, sous-tendent sa démarche, son projet, lui donne sa cohérence. Charge à lui de verbaliser dessus. (du HL dans le texte ! ).

dimanche 11 octobre 2009

Qu'ais-je fait à Pégy ?

Je me suis lancé dans la campagne annuelle de gelée de coings. Cette année, je voudrais faire en plus de la pate de coings. C'est un événement. Je n'ai pas fait depuis bien longtemps. Fé me rappelle souvent que Thomas, mon filleul, que dans son souvenir il relie Pégy à la pate de coings que je faisais. Il devait avoir entre 16 et 18 ans, il y a plus de dix ans ?
Il y a beaucoup de coings, cette année. Un quart des fruits pourrissent sur place. Il faudrait les traiter, mais ce n'est dans le sens de l'histoire. José Bové et Cohn-Bendit ne seraient pas d'accord et pas question de me fâcher avec eux. A Pégy, il y a deux cognassiers l'un en bas qui sert de borne pour identifier une limite de parcelle, l'autre à coté du sauna qui a été greffé par Nicole. Celui du bas donne des petits coings qui dégagent une belle odeur et sont gouteux. Ceux de celui du haut sont plus gros, mais avec moins de goût. Rien n'est parfait dans ce bas monde. J'ai enchaîné deux cuissons la première avec un mixte de coings, l'autre avec des gros coings. La gelée obtenue avec le mixte à mieux prise. Pour la pâte de coings, j'ai prit la goute d'eau, la petite table de la cuisine du bas, pour étaler la pâte. Elle va y sécher pendant quinze jours à un mois. Puis je la découperais en petits carres et je la roulerais dans du sucre en poudre. On verra, si elle est bonne, j'en enverrai à Thomas, il risque d'être surpris.
Pour la salle de bains, Evrard a enfin installé les meubles, c'est bien fait. Il manque la vitre, à faire sur mesure, pour isoler la douche de la salle. Je mettrais une feuille de plastique adhésif pour l'habiller et un néon sur les meubles en hauteur, il ne se verra pas et sera facile à poser. Content de cette idée.
Il faudra que je commence à préparer les murs de la salle de bain du haut …

Pour la piscine, je pense avoir mis en évidence que la fuite est sur le réseau d'arrivée d'eau. J'ai commencé à réfléchir avec Hughes pour voir comment attaquer la dalle.

dimanche 4 octobre 2009

A la recherche des fantômes

Le 3 octobre "un plan simple" à la Maison Populaire de Montreuil avec Taxi-Tram.

Des œuvres mises en scène pour dialoguer communiquer chacune gardant son autonomie, son projet. Ce sont sept commissaires qui ont réussi à dépasser leur égo pour réaliser cette scénographie.
A l'entrée un moniteur de "vidéo-surveillance" parodie de la technologie ambiante.

De l'entrée on voit, en fond, un papier peint rose avec des petits dessins noirs. Pour une chambre d'enfant c'est juste un peu décalé dans une salle d'art contemporain, mais pourquoi pas ? Leroy Merlin va De plus près on voit que les dessins correspondent à des scènes de torture. L'oeuvre est faite par une artiste iranienne dont les parents ont été tués dans les prisons iraniennes. Cela refroidit.

En fait il faut avoir les clefs d'une œuvre, d'une performance pour l'intégrer.
Dans la petite expo de Montreuil une vidéo : Un écran nous débite un discours, visiblement intello, en anglais, ce n'est que pire. Moins fort ! Je n'arrive pas à entendre ce que me disent les commissaires médiateurs. Je l'aurais bien cassée avec un marteau.
Puis l'un d'eux nous explique que cette vidéo c'est une performance d'Anna Fraser. Dans le musée Guggenheim de Bilbao, une visiteuse prend un audiophone pour une visite guidée. Rien que très classique. Le discours de l'audiphone qui me gêne tant, porte sur les volumes de béton qui constituent le bâtiment. Les images de la vidéo attestent de masses élégantes. Le discours insiste sur la sensualité des formes, leur élégance. La femme adhère pleinement au discours, si bien qu'elle caresse de plus en plus sensuellement les piles de béton et ... Heureusement que nous avons du partir pour la suite du parcours. Chacun imaginera, selon ses fantasmes personnels, comment la jolie jeune femme a terminé sa visite sur un mode "hot". De l'érotisme dans un discours muséal. C'est trop de la balle ! Et voilà comment grâce au médiateur l'œuvre me parle !

Je cite souvent Pierre Ricco, une phrase qu'il reprend d'un philosophe allemand : Il faut se mettre devant un œuvre d'art comme devant un prince ne rien dire et attendre qu'il vous parle.
Je veux bien, j'ai même essayé, mais pour la vidéo j'aurais juste voulu massacrer l'œuvre, alors qu'une fois expliquée je la trouve jubilatoire.

Une autre œuvre : Vue de loin, une moquette avec des effets feux d'artifice ! Quand on se rapproche, on voit une moquette brulée avec des fers à souder.

Puis nous avons fait une ballade dans le vieux Montreuil, une flânerie avec un artiste.

Avant l'artiste nous montre ses photos pour préciser sa vision. Il recherche dans les murs, les bâtiments des compositions pas forcement recherchée. L'espace urbain n'est plus considéré comme quelque chose d'utile pour se déplacer, pour informer mais sur le plan esthétique.
L'artiste se déplace dans la ville et repère les endroits ou des plans, des objets lui parlent. Il recherche les fantômes : graffitis recouverts de peinture. Il trouve dans des raccords de peinture, des correspondances de teintes. Il photographie sans techniques particulières. Il recadrera pour trouver le juste équilibre des surfaces, des tons. Il est attentif à ce qui est hors champ et aux différentes profondeurs de sa prise de vue. Sur l'une de ses photos, il gardera juste le départ d'une grille. Pour ancrer la photo dans du concret ? Dans un ensemble. Il efface de sa vision ce qui est éléments décoratifs. Il se situe dans l'abstrait. Les surfaces sont épurées. Il trouve dans les travaux, les chantiers et leurs stocks, les accumulations qui fournissent les abstractions recherchées. Il y a de l'opportunisme aussi : suivant la position d'une benne par rapport à une palissade qui fournit le fond de la photo. Il prendra ou non la photo.
Ainsi il nous donne sa lecture de l'espace urbain.

Puis l'après-midi départ en car vers le château de Chamarande, on rencontre un artiste qui a exposé au Palais de Tokyo. Il raconte ses déboires. Il voulait faire une fiction sur un homme Mick qui a des liens avec le terrorisme, on ne sait pas trop lesquels. Pour réaliser sa fiction cet artiste a cherché à se renseigner sur le terrorisme, si bien, qu'a trop trainer sur les lieux ou El Quaida à œuvré, il devient suspect aux yeux des brigades chargées de ces affaires. Un jour, il voit une vingtaine de policiers débarquer chez lui à six heures le matin … Il s'en est remis.

J'ai bien aimé la ballade dans le jardin du Château, mais la terre était bien sèche.