lundi 31 mars 2008

Pégy et le printemps

Le printemps est à l'heure. Tous les oiseaux qui étaient partis vers des contrées plus chaudes et par conséquents lointaines commencent à revenir. J'ai nommé dans l'ordre d'apparition :
Les Rouge-queux, les Chardonnerets, Ils vivent plutôt en couple. Ils restent scotché sur une mangeoire et ne partent plus, au grand dam des mésanges qui attendent avec plus ou moins de patience. Les Hirondelles sont revenues, j'ai vu les premières sur le lac du Bourget, puis après à Pégy.
Les tulipes commencent à s'ouvrir. Je vais tailler les lilas des Indes, les services municipaux d'Aix les Bains ont taillé ceux d'un rond point d'Aix qui est la route de Chambéry par le lac. C'est le signal.
Pour le reste j'attends toujours les lits gigognes et le gars qui doit faire la cuisine du bas.

vendredi 28 mars 2008

Le Thibet et les chinois

J'écoute pas mal France Culture, je sais cela fait style … Mais ils apportent un regard différent.
Au cours d'un débat sur le boycott des Jeux de Pékin.. L'affaire a été abordé du point de vue chinois. La Chine a trop souffert de ses luttes internes. Il y a eu aussi les traités inégaux imposés par les occidentaux.
Pour les Chinois, le prix à payer pour obtenir la puissance politique est d'accepter un état fort avec toutes ses dérives, les Européens diraient, dictaturiales.
Toute atteinte à l'autorité de l'état est inacceptable par les gouvernants chinois. Le moindre texte contestataire contre l'Etat ou les Jeux produit par un dissident chinois est fortement puni (cinq ans d'emprisonnement au mois). Cette duretée est relativement bien accepté par le peuple chinois qui est très nationaliste. Je me souviens en visitant un musée chinois sur les premiers périodes de l'histoire chinoise. L'accent était mis sur les techniques que la civilisation chinoise a apporté au monde (toiture, poudre, irrigation, …).
L'empire du milieu s'estime être le centre du monde et ne pas avoir à s'abaisser à connaître les nouvelles techniques apportées par l'Occident. Ils se sentent infiniment supérieurs à l'Occident et ne comprennent pas l'outrecuidance des européens à vouloir les imposer des principes, dits-démocratiques, qui leurs sont étrangers.
Le peuple chinois a subit des siècles, on peut dire des millénaires d'un régime impérial ou la vie d'un homme n'a que peu de valeurs. Plus récemment, pendant la révolution culturelle, des chinois "qualifiés de réactionnaires" ont été humiliés physiquement et cela était considéré comme normal, même d'une certaine manière, accepté par les victimes.

Les chinois ont obtenu les Jeux Olympiques pour glorifier la nation chinoise, ils espèrent que la cérémonie d'ouverture sera fastueuse avec la présence de tous les chefs d'états du monde pour célébrer la puissance chinoise revenue. Pour obtenir les jeux les chinois ont du faire un certain nombre de promesses sur les droits de l'homme, le Thibet .. Mais ils ne les ont pas tenu. Normal, personne n'a fait pression sur eux, ni le CIO, ni les états.

Dans l'émission, il a été dit que les chinois pouvaient changer d'attitude, si on leur opposait une pression ferme. A voir ...

dimanche 23 mars 2008

Les choses essentielles




Je suis revenu jeudi en Savoie, pour aller voir Servane à Valloire qui encadre des jeunes de son collège. J’ai réussi à y pousser l’AX à 1430 mètres d’altitude ! Comme il se doit Tub s’est roulé dans la neige. Le lendemain, il faisait un temps pourri et il a enfin fait un peu de neige à Pégy.
Grand-mère ne va pas si mal, pourvu que cela dure. Je publie deux photos d’elle dans sa chambre qu’elle voulait ranger à sa manière.

En ce moment, on parle beaucoup d’euthanasie.
D’abord, l’euthanasie passive. Il y a depuis l’affaire Himbert une loi Léonetti : Qui, si elle est bien comprise par les services médicaux, met fin à l’acharnement thérapeutique. Elle permet une euthanasie passive, c’est à dire de donner la mort à quelqu’un qui désire mettre fin à une vie qu’il ne juge pas vivable, alors qu’il n’est plus capable de le faire. C’était le cas du jeune Himbert, tétraplégique, qui a été euthanasié par sa mère et un médecin. Dans le geste, il y a le double effet : on met fin à la vie et on soulage la douleur, les médecins se raccrochent à ce geste de soin pour sauver leur déontologie, certains pensent que c’est de l’hypocrisie.

Puis l’euthanasie active. Ce dernier cas, bien médiatisé, est la situation encore différente d’une institutrice atteinte d‘une tumeur invalidante, qui demandait, avec encore toute sa lucidité, qu’on l’aide à partir. En fait, en France, la loi ne permet pas.
Il s’agit d’un suicide assisté, la personne est lucide, elle souhaite mettre fin à ses jours, au lieu de le faire elle-même, ce qui serait un suicide pur et simple, elle demande l’aide d’un tiers médecin ou non.
C’est là qu’il y a débat, certains médecins de services de soins palliatifs estiment qu’il faut arriver à donner envie à la personne, par le biais de sédatifs, de vivre le mieux possible une vie qui s’éteint. Les médecins disent qu'ils ne sont pas là pour donner la mort. Ils rajoutent que, dans le cas cité plus haut, si la personne ne veut faire le geste elle-même, c’est qu’elle n’est pas tout à fait sûre de vouloir mettre fin à sa vie.
Un médecin dit aussi que des personnes dans les services de soins palliatifs qui vivaient, si l'on peut dire, tranquillement leur phase terminale du mieux qu’elles le pouvaient, se mettent devant ce tapage médiatique à réclamer pour eux aussi une euthanasie, celà devient une mode.
En Belgique, ou cela est possible, on dit que le nombre de ces suicides assistés n’a pas augmenté.

En fait, on voit que l’on veut mettre en scène son départ. Entouré par les siens, on prends une dernière coupe de champagne, on dit des choses essentielles telles que : Pensez à fermer la porte du frigo … Il faudra refaire une provision de Nutella et de thé aux fruits rouges. Puis, aidé ou non, on prend la potion qui va bien …

Est-ce que les choses seront aussi simples ?

mardi 18 mars 2008

L'atelier des Amis des Musées

Phrases notées durant l'atelier précédant:
En transgressant une frontière on la donne à voir.
Cherchons ce que dit l'art contemporain sur notre temps

La séance du 14 mars

Un exercice proposé par un membre de l'atelier.
On dispose de deux parallélogrammes isocèles et d'un rectangle, on nous demande de faire un dessin au stylo à bille noire avec la contrainte supplémentaire que les triangles et le parallélogramme doivent avoir un coté commun.
Ces dessins sont faits sur des cartons blancs avec une indication sur le sens (portrait ou paysage). Après ils ont été accrochés sur un paperbord et numérotés, de manière anonyme. Puis nous devions attribuer six points à trois dessins. Il s'agit de voir après cette votation si les choix sont également distribués ou si un ou deux dessins ressortent. Un dessin est nettement ressortit. Dans les explications de vote, les critères de choix ou de rejet ont été donnés. Le dessin "lauréat" a été choisi pour son équilibre, la perspective, sa proportion. Pourquoi sans concertation, avec des critères divers le groupe a sélectionné un dessin ?
Cela renvoie aux carrosseries de voiture, les constructeurs cherchent une forme qui plaise aux plus grand nombre. Ce n'est pas de l'art, c'est de la vente.
Il y a eu des débats animés.

Pour le reste une personne a présenté son "musée" deux œuvres qui lui plaisent et une moins. Cela a donné Une bronze d'une femme suppliante de Camille Claudel, une peinture abstraite de Zao Wou-Zi et une toile, c'est celle qui est moins aimée, d'un artiste dont je n'ai pas retenu le nom étranger. La statue a été mise hors sujet, on doit pouvoir en faire le tour pour apprécier une statue.
La peinture moins aimée représentait un enfant avec des grands yeux bleus effarés regardant vers l'extérieur, il pose sa main sur une personne en arrière de lui. C'est ce personnage qui a fait débat. Une personne : homme ou femme ? Il a une main sur l'épaule de l'enfant. Il a une sorte de masque sur le visage. Certains y ont vu une mère protectrice de cet enfant qui porte un regard inquiet sur le monde. D'autres, dont moi, on vu derrière ce masque reptilien une mère possessive, dévorante. Je suis resté sur ma position. Mais ce qui est intéressant c'est d'entendre le ressenti des uns et des autres et de s'en enrichir, voir de changer d'avis. Tiens je n'avais pas pensé à cela. Sur la peinture abstraite du peintre chinois, elle était faite de traits noirs avec une fusion au milieu. Certains on vu dans la fusion un buisson ardent, d'autres un orgasme. Un autre a vu une structure calcinée. J’ai repris l’idée, j'ai vu un feu en train de s'éteindre ….

dimanche 16 mars 2008

Les souvenirs perdus de ma mère

Pendant la semaine dernière à Pégy cela a été un peu le speed Alex et Clémence devaient venir le week-end pour une préparation de mariage, je me devais de briquer la maison : balayer l’escalier, nettoyer la salle de bain, passer l’aspirateur, faire les lits et encore et encore .. Bref un chantier titanesque à mener sous l’œil d’un Tub dubitatif qui se contentait de remettre ses poils sur les tapis une fois que je les avais enlevés. Je suis arrivé au bout de ce travail harassant le vendredi soir … Samedi à 5 h 30 du matin Clémence m’appelle : Erwann est malade ! Nous ne descendons pas ! Argh ! Heureusement que je n’ai pas fait appel à la femme de ménage que je trouve si cher ! J’en aurais fait une crise cardiaque ! On va se consoler en se disant que quand je reviendrais à Pégy, je retrouverais une maison toute propre, même pas salopée par le passage des deux jeunes !

Comme initialement prévu, je suis passé voir ma mère au Cézalet, je l’ai trouvé assise dans un fauteuil avec un grand tricot, une des dames de la maison de retraite m’a dit : Elle avait froid, je lui ai mis ce tricot. Elle était dans le doute, après quelques instants elle m’a reconnu. Elle se demandait ce qu’elle faisait là. Elle avait une certaine conscience de son incapacité à comprendre son environnement. Je lui ai parlé de ses souvenirs anciens. Les noms de Pégy, du Maroc lui font toujours venir un sourire : Ah Pégy ! Mais cela ne va pas plus loin. Alors je lui ai parlé doucement de fleurs, d’endroits où elle a beaucoup jardiné : les hortensias, la haie de buis, les rosiers, les iris. Il ne s’agit pas de la mettre en échec. J’ai parlé de son père, de cheval .. Elle a conscience qu’elle a un passé mais cela s’arrête là .. Je la voyais faire des efforts vains pour se souvenir mais rien ne revenait à la surface des choses. Elle aura tenté de se battre …

Quand je lui ai dit que je partais, elle a voulu tenter quelque chose. Se lever pour m’accompagner jusqu’à la voiture ? Elle le faisait au 3 Dauphins pour retarder la séparation. J’ai réussi à la rassurer en lui disant que tout allait bien .. Que je reviendrais bientôt.

La dernière fois que je l’ai vu son regard était repartit dans le vague …

Les jeudis j’aide à distribuer des livres et des magazines dans une maison de retraite à l’hôtel Dieu, j’ai rencontré une vielle dame qui m’a dit : Avez-vous le Monde ? Je crois que c’est un très bon journal .
Elle donne l’impression de vouloir lutter contre le vieillissement, la diminution de ses capacités intellectuelles. Elle a encore la capacité de lutter.
Ayant à Pégy des Monde pas encore lus, je les ai apporté. Elle a été très contente .. Espérons qu’elle ne soit pas déçue …

mercredi 12 mars 2008

Sympa le gros bec !

Ce matin, de la fenêtre de la chambre à deux lits bateaux, j’aperçois un oiseau qui m’a paru suspect, il avait une petite barre blanche (la sous-alaire pour votre information) au milieu du corps et une tête rousse ! Ce n’était pas un pinson des arbres ils ont le dessus de la tête gris-bleu. Qu’est-ce donc cela ? L’essai d’une tenue de camouflage ? J’ai été consulté deux fois mon bouquin sur les oiseaux, l’oiseau sympathique a attendu la fin de mes longues recherches. C’était un gros bec casse-noyaux, appelé ainsi parce qu’il est pourvu d’un bec et d'un cou puissant qui lui permet de s’attaquer aux noisettes, il se nourrit aussi de graines. Il a le dessus de la tête roux, la poitrine de couleur chamois, le tour du cou gis et le bout de sa courte queue est blanc. Il était accompagné d’autres oiseaux, au plumage un peu moins beau, c’était des femelles (quatre ! un sacré polygame !). Comme chacun le sait chez les oiseaux ET les êtres humains les mâles sont plus beaux que les femelles. Bien content de mon observation.

Une nouvelle importante, j’ai rangé les deux caves du bas, je suis fier de moi. Je dirais même plus c’est fonctionnel !

dimanche 9 mars 2008

Un nouvel allié et la Dame

Dans ma chasse aux taupes, j'ai trouvé un allié avec Tub …
J'avais mis un piége en place, quelques temps après je vois Tub tourner autour du piège, je vais voir il y avait un jeune rat en bien fâcheuse posture, le nez coincé dans le piège.
Le pauvre rat a bénéficié d'une fin la plus rapide possible. Il a été faire les délices des chats de Nicole, il faut leur donner de saines références en matière gustative à ces chers petits.
Bravo Tub, il faut bien qu'il soit utile cet adorable toutou.

Pour le reste, je commence mes travaux dans le jardin, j'ai taillé la haie ce dimanche. Il fallait le faire avant l'arrivée d'un épisode pluvieux prévu pour lez début de semaine. J'ai à peu près réussi à tailler, planter et tondre. Pendant que je taillais la haie près de la croix, une personne m'a demandé : Où est la dame qui s'occupait du jardin jusqu'à l'an dernier ? Elle s'en occupait très bien, toujours très active. J'ai du lui expliquer ….

Quand l'épisode pluvieux sera passé, je m'occuperais de tailler la symphorine puis les hortensias, opération importante, ils devront être beau pour cet été. Je vais devoir me ruiner en engrais divers.

dimanche 2 mars 2008

Atelier des Amis du 29 février

Le Musée de Jeannine :

Le principe une personne amène trois représentations d’œuvres : deux qu’elle aime et une qu’elle aime moins. L’idée de Pierre Ricco est que le groupe soit sauvage devant ces œuvres, c'est-à-dire qu’il réagisse comme devant des oeuvres qu’il ne connaîtrait pas. Il faut se préparer à être surpris, laissé tomber ce que l'on sait pour faire parler ce que l'on ressent. Il ne veut pas que l’on soit expert, juste sauvage. Le groupe réagit et ses propos doivent nourrir la personne qui a choisit les œuvres, lui apporter de nouveaux axes de réflexion où faire écho à ses propres pensées.
Les deux œuvres choisies étaient : une statue de Kandisky et Guernica, composition d’une extrême importance dans l'œuvre de Picasso que tout le monde connaît. Il a été dur au groupe d’avoir un regard neuf dessus. Cela a faillit faire louper le travail. J’ai préféré le Kandinsky, plus simple à décrypter. Il m’a semblé être un Atlas, d’autres y on vu un danseur, d’autres un couple. C’est curieux cette diversité des analyses spontanées. L'idée du danseur m'a bien plu. Le Guernica très construit demanderait une longue analyse pour en découvrir toutes les correspondances. J'ai entendu que c’est une œuvre déstructurée, que le cri de la femme de droite qui lève les bras au ciel n'est pas entendu, qu'il y avait du signifiant dans les langues des personnages, on voit un taureau qui fait face. Quelle attitude devant la souffrance ? Y avait-il de l'espérance dans ce tableau ? Pour moi, je me suis demandé si c'était une œuvre de résignation, de témoignage devant un énième massacre que l'homme sait si bien faire où un cri de révolte. C'est la seconde évidemment. Pour la troisième œuvre, une sorte de Piéta, qui ne plaisait pas, on a parlé de morbidité. Pourtant le regard entre ''l'enfant et la mère'' était intense et donnait du sens.
La restitution de Jeannine n’était pas vraiment intéressante, elle avait un discours convenu. Pas vraiment de spontanéité.

Le mystère Picasso filmé par Clouzot ..

On le voit commencer sur sa toile et nous mener pas des voies détournées ou il l’entend …
On le voit travailler une partie de la toile, un chapiteau, une scène de plage, puis tout effacer. Il introduit un couple dont il change les proportions, les positions. On le voit faire une chèvre avec des couleurs riches, de l’expression, de nombreuses fois il la change, il la remanie quasi complètement. Juste les cornes, la silhouette du crâne restent. On a souvent envie de dire : ‘’Arrêtez ! Le tableau est magnifique ! On le prend ‘’. Je n’ose pas dire on l’achète vu le prix. Mais il continue de remanier sa peinture pour la mener ou il le veut.
Il a dit que son tableau est finit quand il ne peut plus y ‘’entrer ‘’.

Notes de Pierre Ricco sur l'art contemporain.. (à venir)

samedi 1 mars 2008

Peinture

Pour la cuisine du bas, j’ai fait un peu de peinture (cela fait bien longtemps), raboté la nouvelle fenêtre de la cuisine et … nettoyer après avoir terminer ! J’ai éclairé la cavalière chinoise dans l’escalier …

Du coté des taupes, l’ennemi a déplacé son front vers l’ouest. J’ai du redéployer mes batteries de toute urgence.