samedi 10 janvier 2009

Deux films et Gaza

J'ai été voir pas mal de films en ce moment, rien de très grand, hier c'était Frozen River, un film américain qui se passe près de la frontière canadienne, proche d'un territoire Mowack. On est en hiver, une rivière gelée ouvre un passage temporaire entre le Canada et l'Amérique, par ce chemin on peut avec une voiture qui a un bon coffre faire passer des clandestins vers l'Amérique pour des négriers. Il y a une femme avec deux enfants un de 7-10 ans, l'autre de 17 ans, pas encore en capacité de travailler pour aider sa mère qui galère parce que son mari est parti jouer leurs économies qui devaient permettre d'avoir un nouveau mobil-home. Voilà le contexte. Le film bien écrit, sobre avec des bons moments de tension, d'humanité et une actrice efficace dans le rôle de la mère.

Cet après-midi c'est Import/Export, film qui se passe en Ukraine et en Autriche. Assez difficile, il montre les galères de deux jeunes : Une ukrainienne qui, après des galères, tente sa chance en Autriche et un autrichien qui va faire des trafics en Ukraine. L'écriture manque de force, avec de longs plans fixes, une mise en scène fruste, ce style a le mérite de nous bien montrer, toutefois, le sordide, les trafics, la pornographie triste, les mouroirs.

En ce moment, je suis, à la télévision, le conflit israélo-palestinien; avec les communautés israélienne et musulmane très importante en France, les français y sont très sensibles. Initialement, Israël veut rendre son territoire sûr, suite aux tirs de roquettes lancées de la bande de Gaza. Cela se justifie. Il faut dire aussi que, pour les israéliens, on est en période électorale et qu'il est important pour les électeurs d'afficher une attitude ferme. L'indicateur de réussite de l'action de l'armée israélienne, est la baisse significative du nombre de roquettes tirées sur les villages israéliens, après trois ou quatre semaines, il n'est pas forcément atteint. Les roquettes sont lancées de plus en plus loin dans le territoire israélien. Leur crainte c'est qu'ils arrivent, un jour, à atteindre Tel-Aviv. Reste la manière avec laquelle son armée conduit son action. Et c'est là cela devient nettement plus difficile. Gaza est un territoire très petit, très peuplé avec une population très jeune, enclavée entre la mer, Israël et l'Egypte. Ce territoire est maintenu en survie par des aides limitées de l'ONU, il ne reçoit cette aide extérieure que selon le bon vouloir d'Israël et l'Egypte qui a fermé sa frontière avec Gaza. Des tunnels, souterrains entre l'Egypte et Gaza permettent tous les trafics et surtout le passage des roquettes et Israël cherche à les détruire. Le Hamas, organisation régulièrement élue mais elle est terroriste et ne reconnait pas Israël, règne en maitre sur ce territoire. Ils semblent bien utiliser la population comme boucliers humains. Et c'est à partir de cela que commencent la polémique. Faut-il reprendre le terme de génocide reprit en leit-motiv par les organisations palestiniennes ? Est-ce que ce sont des bavures. Il est sûr que les armées de tous pays en sont capables et celle d'Israël a l'habitude d'être très dure envers les palestiniens. Essayer de contrôler des villes surpeuplées et survoltées, n'est-ce pas prendre beaucoup de risques de bavures immédiatement exploitées par les chaines de télévision arabes ? Comment arriver à "frapper de manière chirurgical sans dommages collatéraux" des populations pour qui la mort en martyr sous les coups de l'ennemi est la meilleure manière d'atteindre le Paradis d'Allah ?

Comme je l'entendais sur une télé, on peut se poser un certain nombre de questions sur ce conflit, les réponses définitives catégoriques n'apportent pas de solutions. Les questions et leurs réponses doivent seulement permettre que de continuer à chercher.

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