vendredi 6 juin 2008

Il n'est pas pour Alex

Vers Toulouse, à ne pas faire lire à Alex

Dans le TGV vers Toulouse, je bénéficie, pour quelques euros de plus, des joies de la première classe. Un peu marri de constater que je ne suis pas le seul à profiter des promotions de la SNCF dans ce train qui va de Dijon à Bordeaux. La campagne est bien verte, les pluies de ce printemps 2008 n'ont pas que des inconvénients. Par contre je suis dans une rame TGV ancienne formule, il n'y a pas de prises électriques à ma place. Je vais réclamer !
Je suis bloqué dans le TGV, pour peut que ma batterie fonctionne bien, je vais pouvoir aligner quelques phrases..

Nous arrivons en Gare de Valence. Leur IUT dépendait de l'Université de Grenoble, ils étaient raccordés sur nos machines, de gros ordinateurs par la taille et par la puissance pour l'époque. C'était vers 1973, nous étions un centre scientifique IBM, Il y en avait deux en Europe. On arrête cette référence nostalgique au passé. Ce qui se passait il y a à peine plus de trente ans est totalement préhistorique. On utilisait des cartes perforées et des listings à bandes caroles qui faisait le bonheur des maternelles. Vis à vis d'Alex, un expert en web, je vais garder un voile bien opaque sur les techniques informatiques de cette époque, afin qu'il garde un minimum de considération pour son "joli papa".

Arrêt prolongé en gare de Nîmes … Un incident sur la voie. Les passagers assez expansifs, on est dans le Sud, parlent d'un suicide. Comme sur les lignes du métro parisien. Cela manque d'imagination. Un palmier bien taillé qui passe dans mon champ. .

Gare de Montpellier, j'étais venu dans cette ville à la fin de ma maîtrise d'informatique. Il y avait un centre IBM, (il doit toujours exister ?), on y fabriquait des grosses machines qui ne tenaient pas dans une salle de bal ! Ce serait amusant de comparer leurs puissances et la taille de leurs disques avec celles de nos micros actuels (cf paragraphe ci-dessus, ne rien dire à Alex !) J'étais venu à Montpellier donc pour y passer des tests d'embauche chez IBM, la Boite informatique mythique de l'époque . De vieux tests … Toujours est-il que mon interviewer avait conclut qu'il était préférable que je ne fasse pas d'informatique ! Il avait certainement raison, mais je venais de terminer ma maîtrise. Je n'allais pas m'orienter vers autre chose. Je n'ai jamais été une tronche dans cette science mais je ne l'ai pas regretté, bien que certaines périodes aient été plus difficiles que d'autres.

Beaucoup de vignes … Des grues portuaires ?? C’est Sète !!! (comme on dit à Roland !). On ne s'arrête pas. Adieu Brassens et Valéry ..

Une grue, un oiseau (!) toute blanche ?? Un palmier mal taillé, cela me rappelle ceux de la villa de mon grand père paternel !! On traverse une rivière avec un beau clocher occitan. C'est Agde .. .. puis Béziers . Il est vingt heures. J'ai loupé l'identification d' un oiseau, ce n'était pas un corbeau, ni un merle.

Le train continue vers Toulouse. Dans mon job au Centre de Calcul de Grenoble, à la fin des années 1970 et début des 1980, nous étions en contact avec les autres grandes universités françaises. Un réseau universitaire auxquelles se rattachaient des centres de recherches (IRIA, CNET, Polytechnique) formait une préfiguration du réseau Internet. A Grenoble, c'était l'IMAG (Institut de Mathématiques Appliquées de Grenoble) où l'Informatique naissante était une science en avance par rapport à ce qui se faisait dans les autres Universités. Nous avions des machines en avance par rapport aux autres, en particulier un système appelé Multics, l'ancêtre d'Unix. Il venait d'Amérique, j'ai comme cela pu aller participer à un congrès américain. Nous étions impliqué dans un réseau de recherches, dénommé Cyclades, qui aurait pu être comparé à Internet Mais en plus de leur compétence et de leur taille, les Américains sont capables de réalisme économique, ils ont facilement imposé Internet. Tout ceci pour dire que j'avais des contacts avec mes collègues, chargés du réseau, dans les autres Centres de Calcul. Je suis venu en réunion à l'Université Paul Sabatier à Toulouse. Encore un soupir.

Gare de Narbonne. Un beau ciel. Des pins parasols. Des Ifs. On est dans un pays sympa. Des éoliennes. Est-ce laid ? Cela passe .. J'ai eu des nouvelles de Tub, tout va bien.

Le lendemain, 30 Mai

L'expédition via transports en commun à Péchabou dans la banlieue de Toulouse s'est bien passée. A en croire certains de mes interlocuteurs, interrogés par téléphone, arriver à Péchabou semblait être pire que d'aller chercher la pauvre Betancourt dans sa forêt colombienne, en fait j'ai eu une marche à pied d'une dizaine de minutes le long d'une nationale bordée de platanes, faisable. Le lotissement est à peine fini, ils sont en retard pour les espaces verts mais c'est à cause du temps pourri ! Pour le reste, c'est correct. C'est une maison de 4 pièces à un étage, mitoyenne avec deux autres qui l'entourent. Il y a un petit problème sur le sol du garage. Je vais voir dans le cahier des charges du produit ce qu'ils disent. Il semble que la villa est déjà louée. C'est là le point crucial : que la maison soit toujours louée pour assurer l'équilibre financier de l'opération.

De retour dans le centre ville qui doit être à ¾ d'heure de Péchabou, j'ai pris un cassoulet en pensant à mon père qui en rêvait à Fès. Comme c'était du vrai cassoulet de Castelnaudary, je n'ai pas discuté. J'en ai pris deux parts pour Claude et Juliette qui me gardent Tub, j'espère que cela leur plaira.

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