samedi 19 juin 2010

Taxi-Tram du 19/06

Chatou petite ville sur les bords d'une petite rivière qui a inspiré Renoir
avec "les canotiers à Chatou".
Au CNEAI (Centre National de l'Édition et de l'Art Imprimé), une exposition qui relie deux personnes : un poète Manuel Joseph et un plasticien suisse Thomas Hirschhorn qui sont amis de "vingt ans"' !
Le poète est dans le registre des poètes maudits. Il est alcoolique, de
gauche tendance anarchiste, désespéré. J'aime et je comprends pas trop.
Le plasticien a repris de multiples objets de l'univers du poète. Il les a accumulé,
mis en scène en couvrant d'un lino un peu limite tout ce qu'on peut couvrir, Tout cela est tenu par du scotch marron large bande. Tout l'espace est occupé de textes du poète, des livres, des vidéos qu'il aime. Puis des vidéos montrant des lectures qu'il fait. Un univers impressionnant présentant le monde du poète.

Après je me suis baladé dans le marché de Chatou, j'ai failli y
acheter une fougère pour Pégy, mais c'était une plante d'intérieur.
Je me suis rabattu sur une livre d'abricots et un quatre quart !
Après Chatou, nous sommes partis vers Velizy-Villacoublay voir : Aires de Jeux.
Les aires de jeux sont commandées par des mairies sur "Étagères". Elles sont devenues sécuritaires, sans imagination, ni créativité.
Donc des créatifs ont imaginé des aires. Le résultat est assez intellectuel.
A noter une petite maison, aire de jeu sortie d'un catalogue, dont les parties plastiques ont été torturées, étirées … Il y avait de la vie dans ce petit château explosé.

Puis retour vers Paris "intra-muros", quelle aventure d'aller au delà du périphérique !
Cap sur le Palais de Tokyo !
Nous avons un médiateur hyper intello, mais intéressant. On commence par la fin de l'expo.
Une photo de montagne, digne d'un cabinet de dentiste, plus suisse tu meurs, avec un lac, une maison de bois, il manque la vache ! Limite vulgaire. De l'autre coté, à l'envers une meurtrière de château fort permettant de tuer les attaquants. Le médiateur nous en fait une théorie sur cette ambivalance.

Puis plus loin une lanterne magique qui nous montre quelques images d'un péplum italien "Maciste, l'homme le plus fort du monde". L'idée est que le péplum, histoire populaire veut être jugée, analysée avec autant de rigueur que la "vraie" histoire. Il fait un parallèle avec Wikipédia qui met la capacité d'être expert à portée de tout le monde. Plus loin on voit un film sur une reconstitution d'une bataille napoléonienne. Bien filmée, il y a un mélange de réalité de retour à l'époque actuelle, de faux combats, de morts qui reviennent à la vie ! De spectateurs, de porteurs de lunettes.
La aussi, on cherche ou se trouve la réalité.
Puis on voit une peinture hyperréalisme, on dirait une photo. C'est une lutte de deux hommes avec un éclairage très limité. Le médiateur parle, à juste titre du Caravage. Cela se passe dans un sous sol très sobre. On peut penser aussi au Caravage, sulfureux dans le sujet de ces œuvres.

Dans l'autre salle, du haut d'un mur une ouverture vomit des mètres cubes d'une poussière grise !
Beaucoup de mouvement dans ce jaillissement formidable ! Il est certes monstrueux ….
Mais bien aux dimensions du Palais de Tokyo.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil