Bioéthique
J'ai assisté à une réunion des visiteurs de malades de l'Aumônerie à l'Hôtel Dieu à l'hôpital de Chambéry. Un sujet a été abordé : la Bioéthique.
Une loi sur la Bioéthique est en cours de révision des états généraux de la Bioéthique durant le premier semestre 2009.
Les parlementaires vont faire appel aux autorités, médicales, judiciaires et religieuses afin quelles fournissent "l'avis des citoyens". Le père Jean qui assiste l'Aumônerie doit être sollicité comme référant dans une assise nationale organisée par l'Eglise sur le sujet.
Nous avons lu un article sur le sujet et chacun a pu s'exprimer. Le père Jean étant absent nous n'avons pas eu son point de vue, mais cela a permit la possibilité pour chacun de donner son ressenti, son questionnement.
Les interrogations portent sur les mères porteuses, la fécondation in vitro, les cellules souches, les embryons surnuméraires.
Je note là les remarques des uns et des autres.
On voit que le désir d'enfant est souvent remplacé par le droit à l'enfant. On constate que d'une part avec l'avortement on rejette l'enfant quand son arrivée n'est pas opportune et d'autre part quand on veut un enfant TOUT doit être mis être mis en oeuvre comme technique médicale, pour fournir un enfant. De plus cet enfant est prié d'être parfait. Sa conformité est vérifiée avec amniocentèse et échographies en surnombre. Il semble que le corps médical n'a pas envie de prendre la responsabilité de laisser passer un fœtus non conforme.
Est-on prêt à recevoir, car c'est un don, un enfant anormal ?
Il se pose aussi le désir d'enfant d'un couple gay, la grossesse d'une personne très âgée, ce qui est maintenant médicalement possible.
Les mères porteuses portent la question de la mise disposition du corps pour autrui et pour de l'argent avec parfois une mise aux enchères …..
Il semble que la position de l'Eglise est de ne pas s'enfermer dans le législatif et de statuer au cas par cas. Je crois avoir entendu parler d'une femme qui avait porté un enfant pour sa sœur.
La culture de cellules souches, c'est si j'ai bien compris, la possibilité à partir de cellules d'un embryon qui ont quelques jours de leur faire développer des cellules spécialisées foie, os, … pour les greffer sur son frère ou sa sœur. Que faire des cellules non utilisées ?
Pour la fécondation in vitro nous avons eu le témoignage d'une personne âgée qui disait qu'elle n'avait pu avoir d'enfant et qu'elle en avait adopté. Si à l'époque elle avait pu profiter de la fécondation in vitro elle n'aurait pas hésité quelle que soient les hésitations de l'Eglise.
Pour cette technique, il se pose la question des embryons surnuméraires qui, selon l'Eglise, doivent être tous utilisés.
1 commentaires:
Un commentaire sur ce message.
Ton affirmation est juste, les gens veulent un enfant parfait ou surtout sans handicap. Le corps médical ne peut pas prendre la responsabilité "de laisser passer un fœtus non conforme" car les procès se multiplient et les gens ne comprennent toujours pas que la médecine a ses limites et que l'on ne peut pas tout voir et prévoir.
Aux gens d'accepter que c'est la nature qui décide et que s'ils ne veulent pas prendre le risque d'avoir un enfant qui n'est pas parfait, il faut tout simplement ne pas faire d'enfant. Je dis toujours qu'à partir du moment où on arrête sa contraception, le couple prend un risque : un risque pour la mère dont la vie peut être en jeu et un risque pour le futur enfant à naître qui ne sera peut être pas parfait ou dont la vie sera compliquée ... La vie entière est un risque, libre à chacun de courrir ce risque ou non.
"Il se pose aussi le désir d'enfant d'un couple gay, la grossesse d'une personne très âgée, ce qui est maintenant médicalement possible."
Pour ces sujets, il n'y a pas de vraie solution mais je pense que c'est bien que ce soit soumis à une loi. Les gens font comme ils l'entendent en contournant la loi et en allant dans les pays où cela est autorisé pour obtenir ce qu'ils veulent. Pour les personnes agées : la procréation médicalement assistée(PMA) est interdite en france à partir de 43 ans pour les femmes. Les femmes vont donc avoir un recours dans les pays voisins : par exemple avec le don d'ovocyte en Espagne.... Pour les gays, je trouve que c'est une question compliquée et je ne prends pas partie. Cela ne me dérange pas, mais je ne sais pas si c'est légitime de l'autoriser. Alors que je trouve cela bien d'avoir mis une limite d'âge pour la PMA.
"Les mères porteuses portent la question de la mise disposition du corps pour autrui et pour de l'argent avec parfois une mise aux enchères …"
En France, il est interdit pour tout don "de quelque chose" (sang, sperme ovocyte..) d'avoir de l'argent et je trouve cela bien. Après avoir un avis sur la question... Si jamais je n'avais pas pu porter d'enfant car mon utérus ne fonctionne pas mais si je pouvais le concevoir car mes ovaires fonctionnent et que mon mari n'est pas stérile. Et si mes soeurs avaient pu porter l'enfant, qu'aurais-je fais ? J n'en sais strictement rien et préfère ne pas trop y penser. Il faut toujours se poser la question de : "Qu'aurais-je fait si cela m'arriver à moi ?" Si on se pose souvent cette question, on devient plus tolérant.
Il se pose la question des embryons surnuméraires qui, selon l'Eglise, doivent être tous utilisés. C'est pareil qu'aurais-je fait si cela m'arrivait. Si j'avais par exemple 2 beaux enfants et qu'il me reste 2 embryons congelés, que faire : je les "donne à la science", je les "jette" ou je les fais venir au monde : soit 4 enfants... mince affaire. je suis ravie de ne pas être confrontée à cela car je ne saurais pas quoi faire !
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