vendredi 8 octobre 2010

Le passage vers Tuiyuan, puis arrivée à Pingyao 05.



Journée commencée tôt ce matin, nous devons prendre le train à la gare de l'Ouest pour aller à Taiyuan. Je réussis enfin à changer à l'hôtel mon billet de 50 euros contre 422 yuans. La circulation est dense pour rejoindre la gare. Arrivé, je vois beaucoup de chinois allongés à même le sol, des paysans venus tenter leur chance à la ville ? Nous attendons dans une salle d'attente assez luxueuse, nous devons prendre un TGV à la "platform 8". Nous y aurons accès qu'au moment de monter sur le quai. Sur un quai on voit des voitures attendre ? Un service pour des VIP ? Le TGV est analogue au nôtre, il me semble qu'il y a qu'une seule classe de niveau plutôt intermédiaire entre la première et la seconde. Le train part à l'heure. Le profil des passagers est plutôt familial. Les "hommes d'affaires ?" sont plutôt habillés décontractés. Je suis assis en face d'une famille chinoise. Un couple avec son enfant unique et les grands parents paternels. Une famille typique chinoise. Le téléphone de la grand mère sonne, elle ne comprends et passe à son fils qui est la compétence en matière de communication modernes. Le grand père se préoccupe de son petit fils qui est mal assis. Dans les rues on voit souvent un grand parent avec un gamin dans les bras. Exemple à méditer, je sais. A coté de moi, un chinois lit sur son IBook, à coté une chinoise envoie des SMS et moi je fais mon journal.
Dans le train il y a pas mal de "personnel de bord" qui nettoie le sol, distribue de l'eau. Avec en prime un policier qui fait sa ronde dans le cas ou on veuille faire de l'agitation subversive. Ma remarque est superflue, sa présence semble plutôt débonnaire.

Les toilettes sont à la turc. Le train annonce 200 KM/heure. La chinoise a finit d'envoyer ses SMS et elle dort, les français derrière moi n'en finissent pas de se raconter leurs voyages. La famille chinoise mange des pommes, j'aimerais leur en demander une.
Arrivés à Taiyuan, on enchaine sur le repas. La nourriture est bonne. Beaucoup de légumes. Il faudrait être plus connaisseur pour situer cette cuisine par rapport à celle de Pékin.
A table, on vous propose des multiples plats ou les légumes sont émincés, coupés en fines lamelles pour les incultes, on a de petites assiettes qu'il faut remplir plusieurs fois. En Europe, c'est différent, on a une grande assiette qui contient tout charge à soi de découper son morceau de viande qui apparaît immense pour un asiatique.

Au programme de cet après-midi un musée. Un bâtiment neuf dont l'architecture hésite entre le stalinien et la pureté des lignes occidentale. La visite commence par une belle collection de bronze provenant des tombes de l'empereur de l'époque Zhou. Beaucoup de tripodes. Je ne suis pas trop fana. Mais les pièces sont belles.

Le dernier étage que j'aborde à la fin comporte une magnifique collection de céramique. Je dois la visiter au pas de charge. Là aussi, la collection est complète des premiers céladons aux œuvres de la dernière époque des Quins aux grands vases "bleus sous couverte" de Jindenzhen fait pour la cour et les nobles.. Cette ville qui a produit les plus beaux vases de l'époque Ming est souvent citée. De très belles céramiques des vases au col élégant, elles sont de glaçures uniformes. Quelques beaux sang de bœufs. Seul bémol, les étiquettes sont toutes en chinois à cet étage !

Puis nous avons été voir les tombes des premiers empereurs Ming, vers 1400… J'ai noté de très vieux arbres, certains de plus de 2000 ans.

L'hôtel à Pingyao, nous arrivons après une heure de route défoncée dans une ville entourée de remparts et nous devons faire une marche à pied pour atteindre l'hôtel. La ville est dans son jus. On retourne à trente, cinquante, voir cent ans en arrière ! L'hôtel est du même style, plutôt nonchalant et vieillot. Comme on est fatigué, certains dans la plus pure vaine des Français à l'étranger craquent un peu. Pour certains c'est le manque de serviettes, d'autres la literie un peu dure ou la douche pas assez fonctionnelle, pour moi c'est le manque de wifi.. Quelle bande de plouks de français que nous-sommes, pourris-gâtés après leur passage à l'Holiday Inn !
Certes les lits sont à l'ancienne : une planche de bois, le matelas consiste en une couche dure de 5 cm d'épaisseur, la couverture est une couette épaisse et l'oreiller est dur, remplis de balle. Si vous ne savez pas ce que c'est, vous n'avez qu'à chercher dans le dico ! Je vous aide : de la balle d'avoine.
Pour continuer, la télé est d'époque, en couleurs quand même, avec une centaine de chaines toutes plus chinoises les unes que les autres, mais avec un décodeur digne des années 70 !. Sex and the city, ce sera pas pour ce soir ! La salle de bains est d'époque, pas trop fonctionnelle quand même.. Un détail sordide qu'il me faut aborder … Il y a au dessus des toilettes, un panneau "The toilet paper into the dustbin basket Please". Qu'est à dire ? Le système d'évacuation d'eau ne serait pas adapté, il faut mettre le papier toilette usagé dans une poubelle à coté du siège !! J'ai déjà vu cela à d'autres endroits. Pour calmer les esprits, le repas du soir est bon, des saveurs nouvelles. La salle est décorée de belles calligraphies.

Dans cette ville, le soir, ils usent et abusent des lampions rouges. Comme dans "Epouses et Concubines", film qui aurait été filmé dans notre hôtel qui est une ancienne riche demeure de notables. La ballade est bien agréable, je ne vois rien d'intéressant comme poterie. Je l'ai peut être déjà dit, on voit des jolies femmes dans un style plutôt européen, je dirais même français. Je pense que je reviendrais naturellement sur ce dernier sujet.

La nuit sur la planche est très bonne !

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