vendredi 8 octobre 2010

La quatrième et dernière journée à Pékin - 04




Aujourd'hui, c'est la journée libre à Pékin. Il faut que je l'organise.

Dans le guide j'ai repéré dans le Musée national de Chine une belle collection de céramiques. Un autre guide indique qu'il est fermé et qu'il doit ouvrir en 2009 ! La bonne solution est d'y aller voir, comme il est place Tien An Men, c'est l'occasion de passer vers la Cité Interdite. J'y vais en taxi. Il faudrait deux bonnes heures pour y aller à pied. Sur la place immense, c'est la plus grande du Monde, des files impressionnantes font la queue pour accéder au Mausolée de Mao. Ils avancent avec une parfaite sérénité au petit trop ! Ils restent calmes, placides. Ce ne sont pas des excités comme les français, petit peuple hargneux. Cela se voit dans la circulation, pas d'accrochage, de prises de gueule. Juste un coup de klaxon dans les petites rues pour prévenir que l'on arrive. Ils ont des sortes de mobylettes qui marchent avec des batteries. C'est silencieux et bon pour l'environnement, mais on les entends pas arriver.
Mon musée est fermé, il fallait s'y attendre. Je ne vais pas aller revoir la Cité interdite, trop de monde. Le tourisme des chinois n'est pas un vain mot ! Pas grave, j'ai plus de temps devant moi, je vais rentrer à l'hôtel en passant par la rue des Antiquaires. Je vois à peu près le chemin.
En quittant la place Tien An Men, je pénètre dans un quartier de marchands de fringues, d'anciens magasins de soie. Sur les grandes rues débouchent des petites ruelles, les hutongs, ie : quartiers où vivent les pékinois. Ils vivent dans la rue. Ils y préparent leur repas, se font coiffés, lavent leurs linges, font les ongles de leurs chiens, fument leur cigarettes, regardent un cordonnier qui répare des chaussures, jouent aux cartes, aux dames (?) devant un parterre de spectateurs, font leur gymnastique, seuls ou en groupe, dorment, nourrissent leurs enfants. Il sont souvent accroupis. Bref, la rue est un spectacle continue. Encore une fois, ils vivent parfaitement paisibles.
En me baladant dans une rue, un homme qui donnait à manger à son gamin de 6 mois, m'interpelle : Rentre dans mon magasin ! Regarde mes oeuvres ! J'en profite pour prendre une photo de son gamin. Puis je commence à regarder. Il fait des encres sur papier de riz. Des copies aussi. Deux dessins : des écrevisses à l'encre noire copie d'un grand maître et des poissons. Il me dit que le poisson est signe d'abondance, la garantie d'avoir à manger. Ils sont neufs (le chiffre !) ce qui est un bon nombre pour la numérologie. On discute les prix, je ne suis pas trop chien par respect pour son travail de peintre. Au moment de partir, ils me montrent des petits dessins d'enfants. Je craque, encore une passe de marchandage, je paie pour partie en euros, pour partie en yuans. Je rentre dans des magasins de céramiques, mais lorsque les pièces ne m'intéressent pas trop, c'est à dire ne sont pas de bonnes copies, je mets des prix bas. Cela passe ou cela casse. J'ai agacé deux ou trois marchands. Il y en a un qui s'est permis de regarder avec condescendance mes euros ! Le ...

J'avais repéré le premier jour ou je suis arrivé dans la rue des antiquaires deux coupes de porcelaine blanches bien faites, fines avec de jolis incrustations façon céladon. La vendeuse avait commencé à 420 euros pour les deux coupes. Nous avions arrêté la discussion à 200 euros. Je n'avais pas d'argent sur moi. Je lui avais dit que je reviendrais, mais rien n'était moins sûr. On a repris contact, j'ai fait le tour de la salle du bas ou il y avait les bols. Elle m'a donné une petite bouteille d'eau. Puis on a commencé le marchandage. Elle rappelle le prix "convenu" à 200 euros. Histoire de frapper un premier coup, j'affiche 120 euros sur sa calculette. Elle ne veut même pas savoir : 200 euros ! Vous m'aviez promis, vous revenez sur votre parole ! Vous n'êtes pas honnête ! Vous êtes un … (je reformule). Je monte à 130, histoire de la calmer. Pas de réactions. Elle me dit qu'elle ne peut plus rien. Le manager a accepté 200 euros, pas moins. Je déclare que l'on se quitte fâchés. Elle s'éloigne. Et je commence à remonter. Une autre personne qui assiste au marchandage me dit qu'elle est "manager adjoint" et qu'elle est habilitée à reprendre la discussion. Elle commence à 190 euros, je passe à 140 euros. Elle dit que c'est pas possible, puis me voyant décidé à partir elle accepte 150 euros. Le prix que je voulais. On se sépare un peu réconciliés, la vendeuse fâchée me fait promettre de lui amener des clients.
Je quitte le quartier. Je m'oriente un peu mieux. Je retrouve un magasin ou j'ai vu des petites tasses jaunes à 10 yuans. Ce serait pas mal pour offrir. J'en demande cinq que la vendeuse me prépare. Elle va me préparer la facture, je lui propose 30 yuans avec la calculette. Elle me dit c'est pas possible ! 50 yuans ! On en reste là. On ne peut gagner à tous les coups. C'était peut être un magasin d'état ?
Je suis rentré tranquillement toujours par des petites ruelles sympas. Je prends une douche, puis je vais à un Mac Do pas trop loin. Je prends un double cheese-burger et un sunday fraise pour 17 yuans (2 euros). Je retrouve des standards. Dans la salle, des étudiants avec leur (micro) portable, un jeune couple, des filles entre elles, des hommes qui lisent leur journal.
Le soir, je descends à une boutique pour prendre quelque chose à manger rapidement. Il y a des sachets de nouilles à cuire dans de l'eau chaude. Comment faire ? Je n'ai pas de bols. Mais si ! De mes deux bols, le plus grand ira. C'est là que je me rends compte que les bols en porcelaine sont extrêmement fins et fragiles. On est tellement habitués à notre vaisselle épaisse. Mes bols vont très bien pour les nouilles, un peu chers peut être.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil