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Soyons franc, j'étais pas très net ce matin en allant à l'hôpital Lariboisière pour une radio hépatique. Mon taux de Gamma ET avait bien augmenté, il fallait faire une échographie de mon foie. C'est vrai que je gambergeais un peu, on s'imagine la cata en se disant ca y est j'ai chopé une saloperie, il n'y a pas de raison que j'y échappe plus qu'un autre. Et d'aller consulter sur Internet pour se faire une idée des pathologies possibles.
Lorsque je suis passé à l'échographie, le docteur, une jeune pas vraiment loquace (Elle a bac + 5 et elle ne sait formuler une phrase avec son patient…), m'a dit normal. Du moins j'espère avoir compris. J'en saurais plus à la lecture du compte rendu qui me sera donné mardi.
Donc je respire jusqu'à mardi. J'ai été voir Home au cinéma.
Un film qui demande de se prendre la tête …. C'est une famille qui habite une maison, assez fruste on va dire, située en bordure d'une autoroute en construction. La vie est belle. Isolés de la ville et de sa pression, la famille : un couple avec trois enfants deux filles assez grande et un garçon de douze treize ans vit heureuse. L'autoroute est son aire de jeux. Avec le principe universel que la nature, c'est le cas de le dire, a horreur du vide, ils envahissent cet espace laissé vide. L'autoroute à deux pas, la ville que l'on ne voit pas mais où l'on va à l'école ou pour faire les courses, les éboueurs qui passent. Ils vivent heureux avec la civilisation à proximité mais ni perturbante, ni polluante. La famille est un peu excentrique, l'habillement est souvent complètement ringard, sorti directement de chez Emmaus. La nudité des enfants dans leur bain. Cela m'a choqué. Mais c'est une réaction qui m'est personnelle. Ayant évacué cela, je me dis que la nudité est vue comme une forme de retour vers l'innocence. On veut nous montrer des gens simples.
Evidemment l'autoroute est mise en fonction. Il faut s'organiser pour la traverser, mais cela se gère. De manière surprenante la mère (Isabelle Huppert) ne veut pas partir. Elle a déjà trop bougé, on n'en saura pas plus. Il me semble que le mari (Olivier Gourmet) ne supporte pas cette proximité. Mais pour sa femme, il accepte. La circulation augmente de manière progressive. Peu à peu chacun à sa manière s'adapte. Les deux mondes ne communiquent pas, il y a cloisonement. La mère écoute, avec une sorte d'avidité, la radio de l'autoroute, les nouvelles semblent la rassurer. Ce dialogue suffit.
L'observation de la circulation qui devient de plus en plus dense occupe leurs journées. Un gag, suite à un bouchon la circulation s'arrête et il y a intrusion du monde de l'autoroute chez eux. Intolérable, la famille s'enfuit dans les champs pour un pique nique dans la nature. Une fois la horde repartit, la famille retourne dans sa maison redevenue vivable. La mère concluant : on ne peut rester ainsi dans la nature !
L'histoire suit son cours. Ils en arrivent même à s'emmurer. Mais on va ne va pas tout raconter le film. Il m'a forcé à réfléchir, m'a interpellé, plus que Visitor dont le scénario est somme toute assez classique.
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